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L’écosystème ou l’environnement de l’entrepreneuriat s’améliore en Guinée. Ceci est majoritairement de fait d’initiatives privées soutenues par des organismes partenaires de développement. Cette dernière dynamique est surtout la répercussion de politiques orientées par les organismes internationaux dites de coopération bi et multilatérales.

Aujourd’hui, des entreprises se créent mais peu parviennent à la rentabilité à hauteur de leur potentiel. C’est le fameux passage de la jeune pousse (start-up/PME/PMI) au statut d’entreprise entièrement autonome. Ce processus s’appelle dans le jargon la scalabilité ; terme emprunté au domaine de l’informatique matérielle et logicielle et à la télécommunication. L’extensibilité ou scalabilité désigne la capacité d’un produit à s’adapter à un changement d’ordre de grandeur de la demande (montée en charge), en particulier sa capacité à maintenir ses fonctionnalités et ses performances en cas de forte demande.

Or, on sait que quelque part la demande se crée. Pour créer cette demande, il y a un premier préalable qui tient aux entreprises et un second qui tient de l’accompagnement des pouvoirs publics.

Il n’y a qu’une seule chose qui est stable, c’est le changement.

La posture entrepreneuriale est un élément des outils entrepreneuriaux qui pourrait se résumer au premier infinitif de Fayol : prévoir. Il appartient ainsi à l’entrepreneur de se positionner en fonction des informations et moyens dont il dispose pour mettre en œuvre des changements mesurés.

La première démarche est la recherche de la bonne information. Cela nécessite de s’adresser à l’interlocuteur adéquat et de tester les dispositifs à l’essai. La force à mettre en œuvre à ce niveau est l’agilité.

A un stade où les risques sont encore moindres et les erreurs réversibles, il est important d’agir vite et bien. Il existe des organismes d’accompagnement à l’entrepreneuriat tels que les incubateurs, les cabinets de conseil, les agences de promotion des investissements privés et les fonds de soutien des initiatives économiques. Ces organismes sont un réel soutien pour la mise sur l’étrier et le test d’un produit ou service innovant. Cependant, ils trouvent vite leur limite lorsque viendra le moment de profiter des opportunités et aussi se protéger des risques. Ces derniers ne peuvent pas être maîtrisés par la jeune pousse et elle est souvent obligée de s’aligner et subir les aléas du marché.

C’est là qu’il y a un besoin de soutien non pas conjoncturel, mais structurel. Il ne s’agit pas pour les partenaires d’apporter des fonds ponctuels de soutien, mais d’aider à l’accès à des marchés, une fois que la viabilité de l’entreprise est établie. De telles démarches nécessitent une politique régionale et nationale de soutien à l’entreprise, pour l’exécution de politiques publiques de développement.

Malheureusement, dans la plupart des cas, les États et collectivités, lorsqu’ils existent, ont peu de moyens d’action. Du moins, c’est l’impression qu’ils laissent paraître, lorsque les actions de développement sont quasi totalement financées par des fonds privés internationaux qui choisissent les secteurs « prioritaires » : BTP, agriculture, et quelques secteurs du tertiaire pour ce qui est des PME. Or, la scalabilité dans le contexte guinéen n’atteint son utilité que lorsqu’elle permet de répondre aux défis sociaux : emploi et employabilité, infrastructures publiques, santé publique, sécurité alimentaire. D’une telle scalabilité, il y aurait des avantages qui justifient à eux seuls, un tel investissement.

Les avantages publics dans l’accompagnement à la scalabilité :
La plupart des travaux et fonctions publiques sont de nos jours exécutés par des entreprises du secteur privé. Ces entreprises investies de missions publiques proposent leurs services aux détenteurs de mandat public dans le cadre d’une réponse à appel d’offre public régis par un code de passation des marchés publics.

En Guinée, il y a une nébuleuse dans ce processus de passation des marchés.
Cependant, des espoirs subsisteraient là encore et balbutient à travers la bourse de sous-traitance et de partenariats -entre autres-. Des citoyens organisés en coopératives et associations, tentent tant bien que mal de répondre à ses offres. Il existe également des avantages fiscaux prévus par le code des investissements.

Cependant, peu sont les entrepreneurs qui font les démarches nécessaires pour en bénéficier. Soit par manque d’information ou de confiance, soit pour une autre raison qu’ils sont les seuls à savoir.

Il serait recommandable aux organismes publics d’accompagner véritablement ces entreprises porteuses de potentiel qui peuvent générer des bénéfices économiques et sociaux, ou aider à juguler des risques.

Cela demande une réelle volonté politique et un souci de résultat palpable. Elle s’exécuterait par la création de labels mettant en avant des entreprises nationales qui répondent à des besoins d’intérêt public, selon des critères objectifs. Dans tous les pays organisés, il existe des agences qui ne ménagent aucun effort dans l’accompagnement des ces types d’entreprises, de la création à l’extension, jusqu’au développement à l’international.

Ce sont là des actions qui doivent être analysées non pas en termes de coût, mais en termes d’investissement, dont le retour ne se fera pas attendre ; ne serait-ce que l’emploi des ressources humaines et la consommation de matières issues de ces investissements.

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